L'histoire E-nable


L’histoire de la naissance du mouvement e-Nable, présentée ci-dessous, est traduite du texte de Jen Owen dont la version originale se trouve ici.


En 2011, Ian Owen, le mari de Jen, créa une main mécanique pour une convention Steampunk. A l’issue de celle-ci, sa femme et lui publièrent sur Youtube une vidéo de l’appareil.

Cette vidéo allait bouleverser leur existence et celle de milliers d’autres personnes pour toujours.
En effet, cette vidéo a amené un charpentier nommé Richard, vivant en Afrique du Sud et qui avait perdu des doigts dans un accident mécanique, à leur écrire et à déclencher une collaboration à 16 000 km de distance. Celle-ci a duré presque un an afin de créer un doigt de remplacement pour lui. Ils ont travaillé sur différents prototypes en utilisant Skype et les emails, en utilisant des objets simples à trouver dans les deux pays.
Ce qui a finalement conduit la maman d’un petit garçon de cinq ans nommé Liam, né sans doigt à sa main droite, à les contacter pour savoir s’il serait possible de construire une version réduite de cet appareil pour lui.
Après avoir créé le premier prototype pour Liam, Ian réalisa que le petit garçon allait rapidement grandir et devoir en changer régulièrement. Il se mit à réfléchir à l’utilisation de l’impression 3D pour créer la version suivante. Il apprit à utiliser les logiciels de modélisation, et grâce à deux imprimantes données par une société d’impression 3D, il put travailler sur un modèle plus résistant et plus fonctionnel.


Ensemble ils ont créé la première main mécanique imprimée en 3D.


Au lieu de breveter le design de cette nouvelle main et d’en tirer profit, Jen et Ian Owen décidèrent de mettre les fichiers dans le domaine public, en open source, de manière à ce que non seulement Liam puisse avoir une main, mais aussi que tout le monde puisse télécharger et imprimer ces appareils pour tous ceux qui en ont besoin, n’importe où dans le monde.
En janvier 2013, les fichiers ont été déposés sur Thingiverse dans leur design initial rudimentaire. L’espoir de Ian et Jen Owen étant que d’autres modeleurs plus habiles prennent le relais, améliorent le design et le republient à leur tour. Et c’est précisément ce qui s’est produit.
En juillet 2013, Jon Schull, professeur au RIT (Rochester Institute of Technology), a découvert la vidéo de Liam et de sa main 3D et constaté que des gens laissaient des commentaires et offraient de partager leur imprimante 3D pour fabriquer des mains pour des personnes en ayant besoin.
Il créa un groupe Google+ et une carte permettant aux makers de partager leur position géographique, pour permettre aux destinataires de trouver le volontaire le plus proche. Il ajouta un commentaire sur la vidéo en invitant les volontaires à s’inscrire.
La communauté e-Nable a démarré avec une centaine de personnes proposant simplement d’imprimer les fichiers existants, et une poignée d’appareils a ainsi été construite. Et puis quelques chose de fabuleux s’est produit. Des designers et modeleurs 3D se sont inscrits et ont commencé à faire précisément ce que Ian et Jen espéraient : améliorer et repartager les modèles. C’était incroyable !
Au cours de cette première année (2013-2014), la communauté e-Nable a grandi d’environ 100 membres à un peu plus de 3000. Plus de 750 appareils furent construits dans le monde.
Au cours de l’année suivante (2014-2015), les membres ont plus que doublé et ont dépassé les 7000, et environ 2000 appareils ont été créés et donnés dans plus de 45 pays.


Toutes ces mains et bras imprimés en 3D ont été intégralement offerts aux destinataires par les volontaires de l’association, qu’ils en soient remerciés.
E-nable NC South Pacific est une association loi de 1901 indépendante qui travaille en relation étroite avec e-Nable France et  le mouvement e-Nable U.S.

Nous intrégrons l’esprit et le savoir de e-Nable U.S.

Merci à Jen et Ian Owen pour avoir initié cette incroyable aventure !

Merci à Jon Schull, Melina Brown et toute l’équipe U.S. pour avoir su catalyser les bonnes volontés autour de cette idée extraordinaire !

Merci à Thierry Oquidam d'e-nable France pour ses conseils et son soutien,


En devenant le 46ème pays , nous partageons le voeu, avec vous, de porter ce flambeau en Nouvelle-Calédonie et dans le Pacifique Sud, pour poursuivre et amplifier cette belle action.